Solidarité avec Madagascar. Émergence d’une vocation humanitaire
Dans quelques jours, en novembre, le Quimpérois Raymond Suignard partira, pour la troisième fois en un an, à Madagascar. Il y retrouvera Jacky Jumbou, président de l’association de Plomelin Une ruche, un enfant.
En quelques mois, Raymond Suignard est devenu un acteur dynamique de la solidarité avec la grande île de l’océan Indien. Un peu par hasard. « Madagascar, c’était des images de missionnaires venus en parler quand j’étais à l’école à Locronan, des souvenirs de membres de ma famille qui y sont passés », raconte l’ancien employé de l’aviation civile à l’aéroport de Rennes, puis du Radar de Bretagne. À la retraite depuis sept ans, Raymond Suignard s’est engagé dans la vie associative quimpéroise et joue de l’accordéon ici et là dans les festivités. Et puis en novembre, voilà un voyage touristique à Madagascar, avec l’idée vague d’une possible action humanitaire, qui le démange. Il choisit le nord-est de l’île, une région aux pistes défoncées, et découvre la pauvreté et aussi la possibilité d’améliorer le quotidien avec quelques centaines d’euros. Des contacts durables sont pris avec quelques Malgaches, facilités par quelques notes d’accordéon. De retour à Quimper, Raymond multiplie les démarches. Un membre de sa famille doit faire un stage à l’étranger dans le cadre de son cursus d’enseignant à l’Université catholique de Vannes. Ce sera à Madagascar. « J’ai découvert un bar rue de Pont-l’Abbé, tenu par une Malgache. Elle m’a dirigée vers l’association de Plomelin, Une ruche, un enfant, qui travaille dans le domaine de l’éducation. Le futur enseignant ira sur l’île de Sainte-Marie où il travaillera à la formation des enseignants locaux.
Un deuxième voyage
En mai dernier, Raymond effectue un deuxième voyage, dans la brousse, jusqu’à un village déshérité. « Nous avons identifié la possibilité de financer un puits, des toilettes et peut-être ensuite l’électrification ». Revenu à Quimper, Raymond Suignard mobilise ses relations pour réunir des financements : 300 € pour le puits, 1.500 € pour l’électrification d’une Maison pour tous. « Nous avons envoyé l’argent sur place à notre interlocuteur. Il a été bien utilisé, des articles de presse en témoignent », dit-il.
Un nouveau projet de vie
Parallèlement, le Quimpérois rentre en contact avec Degemer Mada, une association finistérienne qui finance aussi des chantiers de solidarité dans le nord-ouest de l’île. Il repartira donc en novembre, avec toujours comme ambassadeur son accordéon dont il doit jouer dans les écoles. « Trois fois en un an, cela coûte cher, dit-il. J’envisage d’acheter un petit logement sur place pour y passer plusieurs mois. J’essaie de vendre une de mes voitures de collection pour le financer ». L’aventure solidaire avec Madagascar devient ainsi un nouveau projet de vie.