«Une ruche, un enfant». Une mission aux Philippines:

Charlotte Thépault, 22 ans, va effectuer une mission de deux mois aux Philippines.

L’association «Une ruche, un enfant» organise une mission de formation des femmes sans revenus aux Philippines, à l’apiculture. En aidant les familles, elle favorise la scolarisation des enfants.

Dans un champ loué à la municipalité de Plomelin au lieu-dit Saint-Roch, l’association présidée par Jacky Jumbou, un apiculteur à la retraite, a installé un rucher pédagogique ouvert au public mais aussi aux collégiens et aux lycéens pour des actions pédagogiques. Grâce à cette activité apicole, une trentaine d’enfants philippins peuvent ainsi être scolarisés. Créée en 2009 pour financer les parrainages d’enfants soutenus par l’association quimpéroise Bata-Pangangan, l’association «Une ruche, un enfant» poursuit son action. Elle organise, en février, une mission de formation à l’apiculture, en direction des femmes sans revenu.

Une trentaine de femmes

Dans le cadre d’un service civique de douze mois au sein de l’association, la jeune Charlotte Thépault, qui se destine au métier d’apiculteur, après un BTS gestion et protection de la nature, va assurer cette mission de deux mois sur l’île de Bohol, au sud des Philippines. Une trentaine de femmes vont être ainsi formées. La production et la commercialisation du miel vont leur permettre de subvenir à leurs besoins et de payer la scolarisation de leurs enfants. «Cela vient d’une demande des familles. C’est souvent l’aîné qui est parrainé mais il y a souvent quatre ou cinq enfants», précise Jacky Jumbou. Cette action soutenue financièrement par le conseil général va être menée en lien avec les apiculteurs locaux, qui maîtrisent la langue Visayan. Cette mission comprend également la plantation d’arbres fruitiers tels que les manguiers et les moringa olefera, appelés «arbres de vie», dont les graines, les feuilles, les fleurs et les fruits sont comestibles, sachant que la pollinisation induite par le butinage des abeilles peut améliorer de 20 à 50% le rendement des cultures vivrières et fruitières.

Une seconde mission pour l’accès à l’eau

L’association ne va pas s’arrêter en si bon chemin, puisqu’elle prévoit une seconde mission pour permettre l’accès à l’eau potable, la mise en place de sanitaires et la vaccination des enfants. Elle lance ainsi un appel aux entreprises locales qui souhaitent s’investir dans cette action humanitaire dans le cadre du 1% pour la planète. Elle oeuvre aussi pour que les apiculteurs bretons donnent un coup de pouce aux jeunes apiculteurs-entrepreneurs pour maintenir la qualité des miels locaux et le développement durable de l’apiculture bretonne.Delphine Tanguy Contact «Une ruche, un enfant», tél.06.98.87.72.78.